• Bouboule

    - Ne pars pas Bouboule ! 

      Mais pourquoi m’appellent-ils tous comme cela ?

    Peut-être suis-je un peu petit et disons un peu « rond » mais cela n’est pas une raison. Je suis malgré tout un membre de l’équipe dont ils ne peuvent se passer pour jouer le match, qui va, d’ailleurs, bientôt commencer.

      Mes collègues faisaient en sorte que je ne les entende pas m’appeler comme cela, mais malgré tout, je le savais.

      Je fus placé au centre du terrain, pas très loin de l’arbitre, car le match allait bientôt commencer. Les joueurs de mon équipe vinrent, à leur tour, sur le terrain.

      Le coup de sifflet retentit enfin. J’étais très content de partager ce match.

      Dès le début, comme à tous les matchs , les joueurs me donnèrent des coups, tout en s’assurant qu’il n’y ait pas faute. Bien sûr, l’arbitre n’y voyait rien et le jeu continuait, comme à chaque fois.

      Aujourd’hui le jeu était assez tranquille. Mais à la trente et unième minute, le jeu s’accéléra. Je n’eus pas le temps de regarder qui était autour de moi que l’un des attaquants me shoota dedans. J’atterris dans le fond du filet je ne sais comment car je ne vis pas la chose arriver. Il me semblait, qu’il y avait encore deux minutes, je me trouvais devant le but ; quand tout à coup je sentis un grand choc et je me retrouvai à l’intérieur. Le goal était lui aussi par terre.

      Je me remis alors de ces émotions sur le terrain car le match avait repris et je devais, maintenant, me concentrer sur le jeu.

      Après m’avoir dribblé, l’adversaire envoya une longue passe. Je ne pus le voir qu’une fraction de seconde mais assez pour le décrire. C’était un grand jeune homme ténébreux, dont j’avais, dès le début remarqué, ses yeux d’un bleu perçant.

      L’arbitre siffla alors la mi-temps. Je pris donc le temps de réfléchir, ce qui me permis de me souvenir de ce fabuleux match joué le week-end dernier sous un beau soleil d’été. Le match s’était achevé sur une belle action menée par l’un des attaquants de mon club.

      La mi-temps était maintenant terminée.

      Cette seconde partie fut acharnée et je me pris plusieurs coups, dont un qui entraîna une passe décisive, sans de lourdes conséquences ; ce qui me permit de poursuivre le match. Trente minutes plus tard, environ, deux joueurs me percutèrent et l’un d’eux se retrouva allongé sur la pelouse. L’arbitre siffla l’ultime coup de sifflet. Les gagnants me prirent dans leurs mains et me déposèrent avec tous les autres dans le local près du vestiaire .

       J’étais désormais le ballon de la victoire.         


    Pauline Gauthier


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